Attention : cet article contient des spoilers sur Once Upon A Time in ...Hollywood.
Après son succès au festival de Cannes, le dernier Tarantino n'a pas déçu le public en faisant son entrée dans les salles de cinéma. C'est malin, drôle, tordu, tout le monde en prend pour son grade et ça bascule souvent dans le gore : pas de doutes, c'est du Tarantino tout craché. Reste à savoir si vous êtes vraiment prêt·e à remettre le couvert, ou pour le dire autrement, si vous avez l'estomac suffisamment bien accroché.
Qu'on se le dise toute de suite : la grande différence avec ses autres films, c'est que c'est la première fois que tout n'est pas fictif. Autrement dit, on a parfois à faire à des histoires vraies – même si elles sont racontées par des voies détournées, avec des personnages qui ne coïncident pas toujours avec la réalité.
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On pense par exemple au meurtre de Sharon Tate (Margot Robbie) par la famille Manson, un élément qui aura créé la polémique avant même que personne n'ait vu le film. Sans vouloir vous en dire trop, sachez que comme d'hab, Tarantino se réserve le droit de décider du sort de chacun. Et qu'il y a des chances que vous assistiez à quelques belles mutineries.
On le sait : la glorification de la violence traverse l'oeuvre du réalisateur. Que ce soit dans Kill Bill, Pulp Fiction ou Django Unchained, l'hémoglobine coule toujours à flots chez Tarantino. Sauf que cette fois-ci, on a vite fait de s'identifier avec les personnages - une identification rendue possible par l'appropriation de faits historiques et médiatiques qui ont bercé notre enfance, ou celle de nos parents. A tel point qu'on se demandera à plusieurs reprises si Once Upon A Time in... Hollywood ne risque pas de sombrer dans le sensationnalisme.
Même si on ne vous dira pas comment le film se termine, sachez que vous risquez d'être SURPRIS. Mieux vaut aussi savoir que la grande majorité du film consiste en des conversations entre les personnages - à l'exception de Cliff Booth (Brad Pitt), un cascadeur professionnel qui part au quart de tour. On parle, on fait des tours en voiture...A en juger minute par minute, c'est l'un des films les moins violents du réalisateur.
On vous prévient quand même : la scène finale – qui met en scène la famille Manson à son arrivée dans une maison de Beverly Hills – a de quoi ébranler les estomacs les mieux accrochés. Un peu comme un feu d'artifice au parc Disney, le clou du spectacle est gardé pour la fin. Et ça promet...
Quand au traitement du personnage de Sharon Tate, d'après sa soeur – très protectrice à son égard – c'est la première fois qu'un film lui rend aussi bien justice. Par le passé, Debra Tate s'était plusieurs exprimée sur le manque de tact et de « classe » du cinéma et des médias, toujours au rendez-vous pour rendre (un bien piètre) hommage à sa soeur, pour le peu que ça fasse sensation. Elle avait par exemple détesté The Haunting of Sharon Tate, avec Hilary Duff en rôle principal.
Apparemment, Debra Tate aurait donné sa bénédiction à Tarantino pour Once Upon A Time In...Hollywood. Selon Vanity Fair, il lui aurait montré le scénario inachevé pour qu'elle puisse incorporer sa propre vision au script, en tous cas en ce qui concerne le personnage de Sharon. Pour elle, même si le film emprunte beaucoup à la fiction, c'est jusqu'à présent le meilleur portrait de sa soeur. Elle dira même : « Sharon était tellement mignonne et adorable, tellement intelligente et légère comme l'air...Je trouve que Margot a réussi à rendre ça dans son jeu d'actrice. »
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