Rompre n'a jamais été aussi difficile qu'aujourd'hui.
Pensez-y - dans les années 70, il suffisait de prendre ses clics et ses clacs et de partir en trombe sur I will Survive de Gloria Gaynor, pour ne plus jamais le ou la revoir, parce que vous avez changé de ville.
De nos jours, changer de quartiers, de bande d'amis ou de ville n'est pas suffisant. Il faut aussi les bloquer de tous nos réseaux sociaux, supprimer nos archives de messages sur WhatsApp et leur photos sur notre feed ou nos photos de profil. Et puis même si on les bloque, il y a toujours une âme charitable (à qui on a pas vraiment laissé le choix) qui acceptera de vous prêter leur compte Insta pour pouvoir stalker l'autre une fois de temps en temps.
Pensez-y - dans les années 70, il suffisait de prendre ses clics et ses clacs et de partir en trombe sur I will Survive de Gloria Gaynor, pour ne plus jamais le ou la revoir, parce que vous avez changé de ville.
De nos jours, changer de quartiers, de bande d'amis ou de ville n'est pas suffisant. Il faut aussi les bloquer de tous nos réseaux sociaux, supprimer nos archives de messages sur WhatsApp et leur photos sur notre feed ou nos photos de profil. Et puis même si on les bloque, il y a toujours une âme charitable (à qui on a pas vraiment laissé le choix) qui acceptera de vous prêter leur compte Insta pour pouvoir stalker l'autre une fois de temps en temps.
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Et il n'y a pas que les réseaux sociaux qui rendent les ruptures plus difficiles à vivre, il y a aussi la crise du logement. Parce que les loyers sont de plus en plus chers, on n'est aussi de plus en plus nombreux à vivre avec notre partenaire, ce qui pose forcément problème quand il faut se quitter. Et à moins que votre famille ne vive pas loin, ou que vos amis aient de la place pour vous, beaucoup se retrouvent forcés de cohabiter avec leur ex, le temps de trouver autre chose ou de finir le bail.
Sara, 29 ans, a emménagé avec son petit ami dans les six mois qui ont suivi leur rencontre. Après quatre ans ensemble, elle s'est rendu compte qu'il discutait avec pas mal de femmes sur des chats en ligne. S'ils ont essayé de faire face ensemble, Sara finira par vouloir le quitter.
“Je travaillais dans le secteur public et ne pouvais vraiment pas me permettre un loyer plus élevé. Le bail terminait dans un an, et partir avant m'aurait coûté très cher. Avec le recul, je pense que j'avais du mal à changer de vie. J'avais déjà perdu mon mec, je ne voulais pas en plus perdre mon chez-moi." nous dit-elle.
Sara a donc passé son temps à éviter son copain, en sortant le soir avec des amis ou seule. Ça ne changeait rien au fait qu'elle devait affronter son copain au moment où elle franchissait le pas de la porte. Le plus difficile, ça a été de redéfinir sa relation avec lui, d'autant qu'ils continuaient de dormir dans le même lit. "Avant, je dormais nue. Forcément, il a fallu que je commence à mettre des pyjamas. C'était tellement bizarre d'avoir à mettre ce genre de limites, quand vous êtes habitués à ne pas fermer la porte de la salle de bain et de vous déshabiller devant l'autre. Après quelques mois, j'ai commencé à voir quelqu'un et donc je suis devenue beaucoup plus stricte avec ce genre de choses, mais je ne voulais pas lui dire pourquoi."
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Elle n'a jamais regretté sa décision de se séparer de son copain. "C'était facile de retomber dans nos routines, parce qu'on vivait toujours ensemble, mais on est jamais retombé amoureux. En fait, le fait de le voir tous les jours et de ne plus rien ressentir pour lui m'a conforté dans l'idée que j'avais pris la bonne décision."
Sara tiendra 8 mois avant de rompre le bail et partir plus tôt. "Je ne pouvais plus continuer comme ça. J'ai trouvé un autre appart, ai loué un camion et j'ai demandé à mon père de m'aider à déménager. Après ça, j'ai passé 6 mois dans l'anxiété, pas parce que je ne voyais plus mon ex, mais parce que mon chez-moi me manquait."
La blogueuse Olivia, 22 ans, nous raconte aussi comment elle a fini par vivre 8 longs mois avec son ex, parce qu'elle n'arrivait pas à se sortir de son contrat de location. Elle et son partenaire sortaient ensemble depuis un peu plus de deux ans quand elle a décidé de rompre
"Heureusement pour moi, mon ex s'est trouvé une nouvelle copine très rapidement après, ce qui m'a permis de me sentir moins coupable de l'avoir quitté et de ne pas souvent l'avoir à la maison. J'avais aussi un bon cercle d'amis pour me soutenir", dit-elle.
Le plus gênant, c'était de s'éviter l'un l'autre. "Quand on se croisait, on finissait toujours par se disputer pour un oui ou pour un non. Il n'aimait pas les nouvelles personnes que je fréquentais et me faisait constamment des scènes à ce sujet.
Le plus gênant, c'était de s'éviter l'un l'autre. "Quand on se croisait, on finissait toujours par se disputer pour un oui ou pour un non. Il n'aimait pas les nouvelles personnes que je fréquentais et me faisait constamment des scènes à ce sujet.
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Son ex n'a déménagé que le mois dernier, chez les parents de sa nouvelle copine. Olivia cherche maintenant à emménager dans un endroit moins cher et plus petit.
Pour Marie*, 33 ans, ça a été encore plus difficile : elle était mariée et avait des enfants quand son mari et elle se sont séparés. Au bout d'un moment, elle a fini par voir quelqu'un d'autre, mais son mari refusait toujours de déménager. "J'étais enfermée dans une situation ambigüe qui n'était bonne ni pour moi ni pour nos enfants ", me dit-elle.
Marie essayait de voir son nouveau partenaire quand elle le pouvait, mais c'était loin d'être évident. "C'était très dur de tout gérer. J'ai essayé de garder ma nouvelle vie cachée, mais de continuer ma nouvelle relation. Au bout d'un moment, c'était tellement dur à gérer mentalement que j'ai fini aux urgences, en burn out, avec des douleurs thoraciques horribles, qui, j'en étais sûr, somatisaient mon stress intense."
Marie essayait de voir son nouveau partenaire quand elle le pouvait, mais c'était loin d'être évident. "C'était très dur de tout gérer. J'ai essayé de garder ma nouvelle vie cachée, mais de continuer ma nouvelle relation. Au bout d'un moment, c'était tellement dur à gérer mentalement que j'ai fini aux urgences, en burn out, avec des douleurs thoraciques horribles, qui, j'en étais sûr, somatisaient mon stress intense."
La paranoïa de son ex ne l'a pas aidée, ce qui l'a amené à trouver des excuses pour fouiner dans la vie de Marie. "Il montait souvent les escaliers tard le soir avec un faux prétexte, parce qu'il savait que j'étais au téléphone avec mon nouveau copain. Ça s'est arrêté au bout d'un (long) moment. Ses méthodes de contrôle étaient très difficiles. Quand il revenait à la maison, il vérifiait le réfrigérateur et les poubelles pour voir ce que j'avais fait. J'avais droit à des commentaires sur la lessive, les vêtements que j'avais portés et même mes sous-vêtements, etc."
Il a finalement déménagé maintenant et Marie a bon espoir pour l'avenir.
Aussi bizarre que ces situations puissent paraître, tout ne se finit pas forcément mal. Pour Sara, la personne qu'elle a rencontré alors qu'elle vivait encore avec son ex est maintenant son mari. "Ecrire tout ça m'a fait beaucoup réfléchir. Je me demande parfois si je referais pareil, si c'était à refaire. C'était inconfortable, étrange et difficile à expliquer à mon entourage, mais la transition a été plus facile à gérer comme ça."
Il a finalement déménagé maintenant et Marie a bon espoir pour l'avenir.
Aussi bizarre que ces situations puissent paraître, tout ne se finit pas forcément mal. Pour Sara, la personne qu'elle a rencontré alors qu'elle vivait encore avec son ex est maintenant son mari. "Ecrire tout ça m'a fait beaucoup réfléchir. Je me demande parfois si je referais pareil, si c'était à refaire. C'était inconfortable, étrange et difficile à expliquer à mon entourage, mais la transition a été plus facile à gérer comme ça."
*Le nom a été changé
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