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Ce que le confinement m’a appris sur ma pilosité excessive

Photo de Anna Jay.
Je blague souvent en disant que lorsque Dieu faisait la distribution des poils du corps, j'ai eu droit à du rab. Alors que mes racines chypriotes m'ont fait don de longs cils, d'une épaisse crinière et de sourcils à faire rougir Cara Delevingne, le syndrome des ovaires polykystiques a ajouté à la liste une belle moustache, des poils sur le ventre, de longues pattes, un duvet dorsal et des poils épais au menton. Comme vous pouvez l'imaginer, être une fille poilue a été un problème tout au long de ma scolarité. Les commentaires et les railleries étaient monnaie courante et ça a porté un coup à ma santé mentale. Tout ce que je voulais, c'était m'en débarrasser.
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Avant le confinement, l'épilation était une de ces choses que je faisais sans réfléchir - un peu comme se brosser les dents. Je n'ai jamais manqué une seule séance d'épilation au laser, mon esthéticienne est dans mes contacts favoris et je discute régulièrement avec mon dermatologue de la meilleure façon de maîtriser ma pilosité. Enfin, jusqu'il y a quelques semaines, quand j'ai commencé à négliger l'épilation suite aux fermetures des instituts de beauté, aux files d'attente interminables dans les parapharmacies et à un changement majeur dans ma routine quotidienne.
Maintenant que je suis rédactrice beauté, peu de choses ont changé. Bien que les commentaires aient cessé (et si un adulte continue à qualifier les poils de "pas féminins" ou de " dégoûtants", il ne mérite pas votre attention), je suis devenue une pro de l'épilation. J'ai une panoplie d'épilateurs, de rasoirs, de machines IPL, de cire en bandes, de cire chaude, de pinces et de rasoirs. Ne me demandez pas de choisir mon arme, je maîtrise les sept.
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Le self-care est un terme générique
À 27 ans, j'aime à penser que je m'épile pour moi-même, et non pour me conformer à un idéal de beauté irréaliste ou pour échapper aux railleries de la cour de récré. Même si la pression pour maintenir les pratiques d'épilation est constamment remise en question - surtout dans l'industrie de la beauté - je me suis rendue compte que je suis réticente à me laisser pousser les poils. Ce n'est pas facile, et j'en suis venue à accepter que c'est tout aussi bien ainsi.
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Au nom du féminisme, mes ami·e·s et mes anciens colocataires m'ont reproché de vouloir faire disparaître le moindre de mes poils. Pourquoi ils te dérangent tant ? Ce ne sont que des poils. Mais en réalité, mon épilation minutieuse représente bien plus qu'un simple rituel esthétique. Je pourrais argumenter que c'est une forme de self-care.
Pour certains, choisir de ne pas s'épiler, poilu·e ou non, peut être une source de confiance en soi et de libération. Pour moi, se débarrasser chaque matin de ces poils incommodes est tout aussi satisfaisant. C'est l'une des seules véritables routines qui me restent en réserve, et elle me permet de me sentir un peu moins stressée et anxieuse, en particulier lorsque les symptômes des ovaires polykystiques, et bien sûr maintenant le confinement, nous font nous sentir déphasés.
L'hyperpilosité est une bataille sans fin
Alors que les poils précédemment éliminés au laser commencent à repousser sur mes joues et autour de mon nombril, l'une des leçons les plus difficiles que j'ai apprises en confinement est que la pilosité de mon corps sera toujours une bataille difficile. Le syndrome des ovaires polykystiques et la génétique font que les traitements d'épilation "permanente" ne fonctionnent tout simplement pas aussi bien, et que des traitements d'appoint longs et coûteux sont régulièrement nécessaires. Malheureusement, la fermeture des instituts m'oblige à manquer des séances, ce qui peut faire régresser le processus et peut-être même le faire repartir à zéro.
Comme j'avais plus de temps, j'ai décidé de donner une nouvelle chance aux appareils laser à domicile et je me suis demandée pourquoi je les avais abandonnés. À mon avis, le plus efficace reste l'épilateur Philips Lumea Prestige IPL. À 436 €, c'est un investissement coûteux, mais il agit presque immédiatement et évite l'irritation et les poils incarnés douloureux, qui vont souvent de pair avec le rasage, l'épilation à la cire ou l'épilation des poils trop épais. Si l'on considère que les traitements laser individuels peuvent coûter des centaines d'euros par séance, c'est un investissement beaucoup plus logique.
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Faites des recherches
Comme je ne vis pas avec mon copain, j'ai décidé que le confinement serait un bon moment pour faire une pause avec ma pilule contraceptive : la mini-pilule ou pilule progestative. Je ne savais pas que les pilules progestatives (comme Cerazette et Micronor) stimulaient la pilosité faciale. Depuis que j'ai arrêté ma pilule, j'ai remarqué que mes poils poussaient beaucoup moins et qu'ils étaient plus fins.
Il est intéressant de noter que la pilule combinée (contenant des progestatifs et des œstrogènes, comme la Diane) peut réduire l'hyperpilosité en bloquant les androgènes (hormones mâles), un marqueur du SOPK. Si je n'avais pas été coincée chez moi, je continuerais probablement à prendre la mini-pilule régulièrement et me débarrasser de mes poils sur le visage et le corps me demanderait encore plus de travail.
Vous n'êtes pas seul·e
Dans l'ensemble, la principale et la plus rassurante des leçons que je retiens de ce confinement, c'est que je ne suis pas seule. J'ai davantage l'occasion de me connecter avec des femmes via Reddit, les groupes de soutien sur Facebook et d'autres forums en ligne. Il existe une communauté où l'on peut échanger des expériences personnelles et où l'on propose des conseils authentiques et efficaces. C'est une véritable communauté virtuelle. C'est particulièrement important lorsqu'il s'agit de faire face aux conséquences physiques et émotionnelles d'une pilosité excessive, qui peut souvent donner aux femmes un sentiment d'isolement.
Bien sûr, la première étape pour gérer l'hyperpilosité serait de prendre rendez-vous avec un médecin généraliste ou un dermatologue, mais c'est assez difficile en ce moment. Bien que de nombreux médecins puissent conseiller sur les problèmes de la pilosité du visage et du corps par téléphone ou par vidéo, j'ai découvert que Google est une ressource précieuse pour obtenir des informations et des conseils fiables, fournis par des experts, pendant la période de confinement. Avec des conseils sur la manière de gérer les symptômes physiques et mentaux, ainsi que les traitements potentiels à explorer, le site ameli.fr peut être une excellente ressource.
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