Sur les réseaux sociaux, les histoires ont commencé à affluer. Le hashtag
#AfricansinUkraine a commencé à se remplir de récits poignants d'
étudiant·es africain·es battu·es à coups de matraque, jeté·es hors des trains et retenu·es au port de Medyka, en Pologne, au profit de ressortissant·es ukrainien·nes. Un
espace Twitter a été créé pour partager les histoires et mobiliser le soutien des un·es et des autres, de la grande diaspora, des ambassades respectives et de la grande communauté de défense des droits. Étonnamment, les étudiant·es ont été contraint·es de se défendre contre des fils de discussion viraux insinuant que leur situation était bidon, un simple mirage issu de la désinformation russe ; ces affirmations provenaient non seulement du ministre ukrainien des affaires étrangères -
qui a soutenu qu'une "approche du premier arrivé, premier servi s'appliquait à toutes les nationalités" - mais aussi de personnes de la communauté noire. Lorsque la communauté des étudiant·es migrant·es a commencé à s'organiser en plus grand nombre, elle a commencé à démentir ce narratif mensonger avec des vidéos datées et des
enregistrements Instagram vérifiés : en fin de compte, les articles de
CNN et des
Nations Unies ont invalidé les théories du complot (bien que cela n'ait pas empêché certain·es de prétendre qu'amplifier leur problème
revient à soutenir les Russes).