Cheveux & identité : l'importance des cheveux chez les personnes transgenre
Dernière mise à jour 29 avril 2021, 12:10
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Certains disent que les cheveux sont la gloire de la femme. C’est souvent la première chose que l’on va remarquer et commenter chez une personne, mais leur importance est loin d’être superficielle. Dans de nombreuses cultures, les cheveux jouent un rôle beaucoup plus important, avec certaines coiffures, longueurs et couleurs dénotant tous les aspects d’une personne, comme son genre ou son statut. Ainsi, pour certaines personnes trans, les cheveux sont parfois un boost de confiance ou le marqueur d’une nouvelle identité, mais ils peuvent aussi être source d’anxiété, de stress et de dysphorie.
Je partage ce sentiment. Durant les 30 dernières années, j’ai porté la même coupe, la même couleur et je suis allée chez le même coiffeur, qui m’a vu passer de garçon à femme (et m’a soutenu durant ces années de transition inconfortables, durant lesquelles je me prenais pour Kate Moss au festival de Glastonbury). 2018 devait être l’année de ma « révélation capillaire » – l’année durant laquelle je laisserai enfin mon moi véritable s’affirmer. Je venais de trouver des éditeurs pour mon livre, j’avais de l’argent sur mon compte en banque, et je commençais à me faire à l’idée que pour une femme trans d’âge moyen vivant avec le VIH, je m’en sortais plutôt pas mal.
Je voulais couper mes cheveux, me débarrasser du poids et des mèches abimées, et permettre à mes mèches naturelles gris clair de prendre fièrement le relai. J’ai lancé le processus et, comme on a toutes tendance à le faire, j’ai demandé l’avis des personnes autour de moi qui avaient mon intérêt à cœur. Mais presque toutes les personnes à qui j’en ai parlé m’ont mis en garde. « Ça va te durcir les traits. » « Tes cheveux te vont bien comme ils sont. » Leurs arguments étaient simples. Elles ne disaient pas ça pour être méchantes. Plutôt l’inverse. Mais on me parlait au travers de ma trans-identité, et être une femme trans signifiait être aussi féminine que possible, afin « d’adoucir mes traits » et de féminiser mon visage au maximum. Cela a profondément influencé les sentiments de dysphorie, qui sont encore présents des années après la transition.
Mais si j’ai appris une chose en rédigeant cet article, c’est que je ne suis pas la seule. Pour de nombreuses personnes trans, la relation à leurs cheveux se retrouve confrontées à la perte naturelle des cheveux, ce qui peut amplifier les sentiments de stress, d'anxiété et de dépression alors qu'elles s'efforcent d'exprimer leur individualité et leur identité de genre.
J’ai discuté avec cinq personnes trans de leurs sentiments et de leurs expériences. Elles·ils nous racontent.
Je partage ce sentiment. Durant les 30 dernières années, j’ai porté la même coupe, la même couleur et je suis allée chez le même coiffeur, qui m’a vu passer de garçon à femme (et m’a soutenu durant ces années de transition inconfortables, durant lesquelles je me prenais pour Kate Moss au festival de Glastonbury). 2018 devait être l’année de ma « révélation capillaire » – l’année durant laquelle je laisserai enfin mon moi véritable s’affirmer. Je venais de trouver des éditeurs pour mon livre, j’avais de l’argent sur mon compte en banque, et je commençais à me faire à l’idée que pour une femme trans d’âge moyen vivant avec le VIH, je m’en sortais plutôt pas mal.
Je voulais couper mes cheveux, me débarrasser du poids et des mèches abimées, et permettre à mes mèches naturelles gris clair de prendre fièrement le relai. J’ai lancé le processus et, comme on a toutes tendance à le faire, j’ai demandé l’avis des personnes autour de moi qui avaient mon intérêt à cœur. Mais presque toutes les personnes à qui j’en ai parlé m’ont mis en garde. « Ça va te durcir les traits. » « Tes cheveux te vont bien comme ils sont. » Leurs arguments étaient simples. Elles ne disaient pas ça pour être méchantes. Plutôt l’inverse. Mais on me parlait au travers de ma trans-identité, et être une femme trans signifiait être aussi féminine que possible, afin « d’adoucir mes traits » et de féminiser mon visage au maximum. Cela a profondément influencé les sentiments de dysphorie, qui sont encore présents des années après la transition.
Mais si j’ai appris une chose en rédigeant cet article, c’est que je ne suis pas la seule. Pour de nombreuses personnes trans, la relation à leurs cheveux se retrouve confrontées à la perte naturelle des cheveux, ce qui peut amplifier les sentiments de stress, d'anxiété et de dépression alors qu'elles s'efforcent d'exprimer leur individualité et leur identité de genre.
J’ai discuté avec cinq personnes trans de leurs sentiments et de leurs expériences. Elles·ils nous racontent.
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