Cet article contient des spoilers de la saison 2 de la série Netflix The Politician.
"J'aime placer mon argent là ou je peux le voir... Suspendu dans ma penderie". Voilà une réplique que tou·te·s les fashionistas de la génération X et Y connaissent par cœur. Cette phrase culte, on la doit bien sûr à Carrie Bradshaw, incarnée dans la série Sex and the City par l'actrice Sarah Jessica Parker.
Près de 20 ans plus tard, cette réplique aurait tout aussi bien pu être prononcée par Astrid Sloan dans The Politician (interprétée par la star de Bohemian Rhapsody Lucy Boynton). Le style d'Astrid, composé de collants bleus électriques, de cols ornés de perles et de fausses fourrures imprimé léopard, a beau évoquer Blair Waldorf (Leighton Meester) de Gossip Girl, le personnage incarne définitivement l'esprit de Carrie, qui dépense tout son argent dans des bottes Louis Vuitton, des imperméables Tibi et des manteaux Marc Jacobs. "Elle parcourt les boutiques vintage du centre-ville", dit d'Astrid la costumière de l'émission, Claire Parkinson, qui avoue avoir souvent regardé Sex and the City et "avoir adoré la sensibilité mode de Carrie Bradshaw". "Bien qu'elle n'en ait peut-être pas les moyens, notre objectif était qu'Astrid conserve un sens ultra pointu de la mode".
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De la saison 1 à la saison 2, beaucoup de choses ont changé dans la série. Trois années se sont écoulées, et les grands noms de la politique du lycée Saint Sebastian ont quitté la Californie ensoleillée pour s'installer sur la côte Est, où Payton Hobart (Ben Platt) se présente au Sénat de New York. Pour Astrid, cette décision est logique. "La seule chose qu'Astrid peut contrôler dans sa vie dans la saison 1, ce sont ses vêtements, car tout le reste est hors de contrôle", explique Parkinson. "Puis elle se rebelle et part à New York."
C'est à New York que les téléspectateurs commencent à voir une certaine évolution chez Astrid. Dans la première saison, ses vêtements étaient certes trendy, mais ses tenues étaient quelque peu incohérentes, reflétant ainsi son sentiment d'incertitude quant à sa vie en Californie. Après s'être brièvement enfuie à New York au milieu de la saison 1, elle goûte enfin à la liberté - loin de l'argent, des privilèges et du tragique qui coïncide souvent avec les deux. Dans la saison 2, elle se retrouve et découvre la personne qu’elle veut être. "C'est à New York qu'Astrid se rend compte qu'elle n'a pas besoin d'être parfaite tout le temps", explique Parkinson. "Mais elle se soucie toujours de son apparence - elle aime les vêtements et elle aime la mode."
Le résultat : un nouveau sens du style ultra-pointu, avec des looks allant d'un perf' monogrammé Louis Vuitton porté sur un col roulé rose vif & Other Stories à une mini robe Ganni à plumes ornée de boucles d'oreilles en forme de cœur de LF Jewels. Que ce soit pour un plan à trois avec Payton et Alice (Julia Schlaepfer), pour trahir Payton en collaborant avec l'ennemi ou lorsqu’elle réalise ce qu'elle est prête et ce qu'elle n'est pas prête à faire, cette conscience absolue de soi devient évidente. Comme Bradshaw, elle est confiante, résiliente et, bien sûr, toujours lookée pour l'occasion.
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Les deux femmes partagent également un don pour styliser sans effort leurs looks respectifs. Dans de nombreux épisodes de Sex and the City, on voit Carrie attraper une robe à bretelles dans son placard de la taille d'un vestibule, enfiler un manteau de fourrure et courir appeler un taxi perchée sur ses fidèles Manolo. Elle ne s'inquiète jamais de ce que les gens pourraient penser d'elle, par exemple, lorsqu’elle porte un top à bretelles fines combiné à un tutu taille haute en plein centre de Manhattan. Sur n'importe qui d'autre, ce look aurait l'air "too much". Sur Carrie, "c'est Vogue". Même chose pour Astrid. "C'est un peu comme si elle avait ce talent de dénicher n'importe quoi et de le transformer en quelque chose de cool", dit Parkinson. "En se préparant, elle trouve un haut au hasard, enfile une paire de cuissardes, et se dit : "Parfait, et sort prête à conquérir le monde."
Mais, étant de la Génération Z et non de la Génération X de Carrie, ou même à la Génération Y de Blair, Astrid ne s'inspire pas des numéros de Vogue pour ses looks. Elle est plutôt du genre à chercher l'inspiration sur Instagram, parcourant ses nombreux dossiers sauvegardés remplis de photos de la Fashion Week pour hommes, de photos de Françoise Hardy - une icône du style perso de Boynton - et de photos d'Alexa Chung off-duty. Elle est constamment sur son téléphone, elle fait défiler son flux Instagram et se dit : "Ce look de la Fashion Week de Paris est top ! Il me faut le même", explique Parkinson.
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En parlant de Boynton - qui est connu pour ses looks renversants sur les tapis rouges - il est important de noter qu’elle a activement participé à la création de la garde-robe de son personnage, surtout pour ce qui est de l’évolution du look d'Astrid dans la saison 2. "Ça a été une véritable collaboration", précise Parkinson. "Il y a certainement des éléments de Lucy - de son style personnel - qui entrent dans le monde d'Astrid." Les collants très Gossip Girl ? Ils ont été inspirés par Boynton. "Elle vient d'Angleterre, donc elle est toujours en collants", raconte Parkinson.
Là où Astrid Sloan et Carrie Bradshaw sont différentes : Astrid a confiance en elle depuis son plus jeune âge ; elle n'a pas besoin d'un partenaire pour obtenir ce qu'elle veut dans la vie. Comme ses camarades de la Génération Z, Astrid s’engage également pour la planète, elle lutte pour l'égalité de tou·te·s et contre les préjugés qui entourent encore l'avortement aujourd’hui. Bien que son style soit tout aussi éclectique, sans effort et audacieux que celui de Carrie, il prend une nouvelle signification sur un personnage comme celui d'Astrid, qui est résolument confiante dans ses choix.
C'est d'ailleurs ce qui ressort clairement de la dernière scène de la saison 2. Assise aux côtés d'Alice à la clinique en attendant son avortement, Astrid apparaît dans un pull violet et des boucles d'oreilles en forme de cœur, son manteau en fausse fourrure imprimé léopard Marc Jacobs, mentionné plus haut, reposant sur ses genoux. "Je ne veux pas d'enfants", dit-elle à Alice, qui lui répond : "Tu n'en sais rien". "Je le sais", répond Astrid. "Je me fiche que les gens pensent que ça me rend moins femme, je sais que c'est faux." "Quand je sortirai d'ici, ce sera sur la voie que je choisis", dit-elle. Et là, malgré ce qui va se passer ensuite, elle semble prête à tout affronter, quelle que soit la situation. Mieux encore, elle s'y attaquera sûrement dans un look Louis Vuitton, fraîchement sorti des défilés.
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