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“Kill Brands, Get Paid” : quand les influenceurs sont payés pour lyncher les marques

Photographed by Michael Beckert.
Vous savez ce qu'on dit : "Il n'y a pas de consommation éthique sous le capitalisme". A ce stade, c'est juste fatigant. Nous sommes tou·te·s parfaitement conscient·e·s qu'il est très difficile de dépenser le moindre euro sans soutenir involontairement le travail des enfants, l'exploitation de populations et les abus environnementaux. Il semble que quelle que soit la piste qu'on suit, elles mènent toutes à une poignée d'entreprises qui ne font que s'enrichir et se renforcer à mesure que le monde part en fumée. Les milliardaires et les politiciens ont fait des profits ahurissants sur fond de pandémie mortelle. Et pourtant, la nouvelle nous surprend encore. 
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C'est dans ce contexte que le Anti Advertising Advertising Club (Club de pub anti-pub) rémunère les TikTokers à hauteur de 20 000 dollars (16 875 euros) pour la publication de vidéos qui dénoncent et critiquent des entreprises comme Amazon, Facebook, Tesla et Palantir. Selon Business Insider, le collectif MSCHF (prononcé mischief) verse 10 dollars (8,44 euros) à toute personne remplissant les conditions pour accuser TikTok de "suppression de contenu" et jusqu'à 20 000 dollars (16 875 euros) pour attaquer les entreprises qui ont des contrats avec l'Immigration and Customs Enforcement (ICE) américain.
Le site web du projet affiche bien en évidence l'essentiel : "Kill Brands, Get Paid" (faites la peau aux marques contre rémunération) et explique que MSCHF "sponsorise le démantèlement de neuf marques malveillantes et nous rémunérons toutes celles et ceux qui se joignent à la lutte". Le site web propose également des pistes audio pour chaque marque, des hits de TikTok avec des paroles révisées qui détaillent les façons dont les marques sont "malveillantes". Pour Fashion Nova, "We Didn't Start the Fire" de Billy Joel a été réécrite ainsi : We didn't pay designers. We just stole the dresses and took all the credit. (On n'a pas payé les créateurs. On leur vole juste leurs robes et on s'attribue tout le mérite).
Anti Ad Ad Club est le 31ème "drop" de MSCHF. Le système de "drops" fait référence à la culture hypebeast et aux "drops", la sortie de produits en édition limitée ou collection capsule dans des magasins choisis, sans publicité. MSCHF est un collectif d'artistes basé à New York, à l'origine d'un certain nombre de produits viraux et d'œuvres d'art cryptiques. Le drop 30 consistait en une campagne "Medical Bill Art" où les gens transformaient leurs factures médicales en art que MSCHF pouvait vendre à des collectionneurs afin que les factures soient payées. MSCHF paie en fonction du nombre de vues de votre vidéo et il vous reste environ cinq jours et quelques heures avant que le collectif ne passe au drop 32.

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