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Vaincre l’anxiété à l’ère du confinement : J'ai testé 46 méthodes

Quarantaine, confinement, pandémie,.. autant de termes auxquels je suis confrontée au quotidien depuis quelques jours et qui ranime une bonne vieille amie que je pensais avoir perdu de vue : l'anxiété !
Je me souviens encore de ma première crise d'angoisse. C'était il y a 6 ans, au mois de juin, un jour sans événement particulier. J'étais en train de conduire pour aller faire mes courses en banlieue, quand j'ai senti ma langue devenir sèche, suivie de ma bouche toute entière, puis de ma gorge. Ça s'est produit lentement, comme si j'avalais du sable. C'est là que j'ai été envahie par la peur, un sentiment qui est parti de mon estomac pour rejoindre ma gorge nouée, jusqu'à ce que je ressente un gros pic d'adrénaline parcourir tout mon corps. Je n'arrivais plus à respirer. J'ai freiné brusquement, ai ouvert la portière sans même que je m'en souvienne et me suis jetée dehors.
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Un appel aux urgences et un séjour à l'hôpital plus tard, j'ai appris que je n'étais pas en train de mourir, mais que j'avais donc fait ma première crise d'angoisse. Leur recommandation ? Prendre du diazepam, autrement dit du valium. Le problème, c'est qu'après quelques semaines d'utilisation, je ne supportais plus ses effets secondaires. Nausées, migraines, et ce sentiment étrange d'être en deuil. Je sais que pour certains, le recours aux médicaments est indispensable, surtout quand il s'agit d'anti-dépresseurs - que j'ai pu éviter. J'ai des amis pour qui ça a tout changé, en mieux. Mais le diazepam ne semblait pas du tout marcher sur moi.
A ce stade, mon anxiété m'avait coupé de ma vie sociale, de mon boulot et de mon bien-être, même chose pour le diazepam, qui d'ailleurs ne pouvait pas être pris plus pendant plus de 4 semaines consécutives. Il fallait que je trouve une solution de rechange. Et c'est ce que j'ai fait. J'en ai même trouvé 45. Et je compte bien vous en faire profiter.
Certaines approches me servent encore aujourd'hui, d'autres me permettent de me ressaisir sur un court laps de temps... D'autres se sont avérées complètement inutiles ou juste bizarres. Mes sources ? Ça a commencé par le site de la fédération nationale des centres de santé, puis je me suis ouverte aux médecines parallèles.
Mon médecin traitant m'a d'abord recommandé la thérapie comportementale et cognitive (souvent prise en charge par la sécurité sociale), et une pratique régulière de la méditation. Je me suis donc inscrite à un cours de médiation de 8 semaines, pour environ 300 euros. Je me souviens d'une séance où on nous a fait manger un grain de raisin en une heure, le temps qu'on puisse le sentir, le faire glisser entre nos doigts, le faire rouler sur la langue etc. Pendant un temps, j'ai pratiqué la méditation à raison de 45 minutes, tous les jours. Jusqu'à ce que ça finisse par devenir une corvée. Donc j'ai préféré me tourner vers les apps de médiation, dont je me servais le matin et le soir dans le métro, pour décrocher.
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J'ai toujours recours aux stratégies d'adaptation qu'on m'a apprises en thérapie. Apparemment, plus on les pratique, plus le cerveau est en mesure de créer des circuits neurolinguistiques "sains" et retrouver une sérénité au quotidien. Après de longues recherches en ligne, j'ai aussi exploré la naturopathie, la EFT (ou Technique de Liberté Emotionelle), l'hypnothérapie et le Qi, une technique héritée de la médecine chinoise traditionnelle et qui signifie « énergie vitale ». C'est l'idée que nous sommes la somme de nos énergies, et que libérer les blocages permet à celles-ci de circuler librement dans le corps. Ce que j'ai retenu de mon expérience des médecines parallèles ou « alternatives » ? Qu'il est important de faire ses propres recherches, d'écouter les différents témoignages de patients, car la plupart ne sont pas remboursées ni même reconnues par les organismes de santé. Enfin, une thérapie que j'ai testée et qui m'a valu pas mal de questions de mon entourage : la Fuck It Therapy, ou l'art d'en avoir rien à foutre. Tout est parti du livre de John C. Parkins « Fuck it Therapy : The Profane Way to Profound Happiness » (« La Fuck It Therapy ou la manière profane de trouver le bonheur intérieur » en français). Contrairement aux thérapies habituelles, là, personne ne vous demandera de vous allonger sur un divan et parler de vos sentiments. C'est une manière de mettre ses problèmes en perspective, et de se dire que ce qui nous arrive n'est qu'une goutte d'eau versée dans un océan de problèmes. Évidemment, je simplifie, mais pour être honnête ça s'est révélé très libérateur pour moi. Tenez, essayez vous-même, pensez à quelque chose qui vous fait stresser, puis dites-lui d'aller se faire f**tre. Dites-le bien fort, criez-le même si vous pouvez. Alors, comment vous vous sentez ?
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Forcément, j'ai dû débourser de l'argent pour pas mal des méthodes que j'ai testées. Tant pis, j'avais décidé de prioriser ma santé mentale sur tout le reste, même si ça voulait dire m'abstenir de faire des descentes shopping chez & Other Stories.
Enfin, il y a les méthodes que j'ai découvertes un peu par hasard, par intuition disons. J'aime bien par exemple m'enfermer dans ma chambre ou dans la salle de bain et mettre de la musique. Bouger et rire me redonne de l'innocence, et je crois même que ça me fait sécréter de l'endorphine. Or, il n'y a pas meilleur remède contre l'anxiété.
Parmi toutes ces méthodes, celle qui a le mieux marché est de loin l'électrothérapie crânienne avec le système Alpha Stim AID. C'est un investissement, mais les 30 premiers jours sont gratuits. Le principe ? L'appareil envoie des ondes électriques à votre cerveau pour l'aider à se rééquilibrer. Au début, j'avais l'impression d'être dans un épisode de Black Mirror. Vous placez l'appareil derrière vos deux oreilles et laissez l'appareil fonctionner pendant maximum 1 heure par jour. Les résultats ne sont pas immédiats, mais ils sont là. Après une semaine, j'ai remarqué que je me sentais plus en contrôle, je dormais mieux et j'étais même en mesure de déjeuner dans un restau bruyant - ce que j'essaie toujours d'éviter en temps normal. Je l'ai porté tous les jours pendant six semaines, et aujourd'hui j'ai réduit à 3, 4 fois par semaine.
Maintenant, parlons de ce qui a moins marché, ou ce qui m'a rendu plus anxieuse encore. Les bains flottants. Un ami n'a pas arrêté de me le recommander, donc j'ai tenté l'expérience. Et ça s'est révélé plus anxiogène qu'autre chose. Être enfermé dans une sorte de bulle pendant que vous flottez sur le dos, incapable de vous retourner, pour moi ça n'avait rien de relaxant. Même chose pour la technique de respiration Kundalini, ou respiration de feu. Ça a provoqué de l'hyperventilation chez moi, donc je ne recommencerai pas.
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Ce que ces expériences m'ont apprises ? Première chose, que le but n'est pas d'aller de l'avant à tous prix, mais plutôt d'apprendre à connaître ses peurs et de les respecter, avec autant d'amour et de patience qu'avec un enfant qui a peur. Il faut aussi garder en tête que ce n'est pas parce que vous payez pour quelque chose que ça marchera forcément. Alors oui, j'ai déboursé plus de 500 euros dans un appareil d'électrothérapie. Et ça valait le coup. Mais j'ai aussi recours à des techniques de respiration qui ne coûtent pas un sou. Je pense aussi qu'il faut garder en tête que ce qui marchent chez les autres ne marchera pas forcément sur vous, malheureusement... et vice-versa.
Et mon dernier conseil : commencez toujours par en parler avec votre médecin traitant. Si ou elle vous connait bien, il sera à même de vous orienter vers une thérapie adaptée, puis une autre etc. jusqu'à ce que vous alliez mieux. Le côté positif de l'anxiété, c'est que vous n'êtes jamais sans recours. Il y aura toujours une nouvelle technique ou thérapie à explorer.
Voici donc les méthodes pour lutter contre l'anxiété qui ont marché pour moi (oui j'en ai essayé un tas !) :
1. La thérapie EFT (Emotional Freedom Technique)
2. La Fuck It Therapy, ou l'art du rien à faire
3. Prendre un cours de méditation sur 8 semaines
4. La stimulation crânienne par électrothérapie, à faire sur consultation médicale uniquement
5. Respirer avec le ventre
6. Les app de méditation guidée
7. La thérapie cognitivo-comportementale
8. Arrêter de m'adapter aux agendas des autres / faire plaisir aux autres à mon détriment
9. Limiter ma charge mentale et ma charge de travail
10. Arrêter d'utiliser les réseaux sociaux
11. Lire le matin
12. Prendre des bains avec de l'huile ou des soins relaxants
13. Le millepertuis
14. Utiliser des huiles essentielles dans le creux des mains (de rose ou de lavande)
15. Se faire faire des massages relaxants par un proche ou des massages traditionnels dans des salons spécialisés
16. Le coloriage
17. L'art thérapie
18. Faire du yoga
19. Danser (chez moi, toute nue)
20. Regarder des documentaires sur la santé mentale
21. Parler à d'autres gens qui souffrent d'anxiété
22. La programmation neuro-linguistique
23. Tenir un journal
24. Sourire plus souvent
25. Ecrire et témoigner sa gratitude
26. La médecine Qi
27. Voir un nutritioniste
28. La naturopathie
29. Marcher
30. Multiplier les séjours à la campagne ou en pleine nature
31. Lire des livres d'auto-assistance
32. Se mettre à l'hypnothérapie
33. Eviter la consommation d'alcool
34. Arrêter la caféine
35. Prendre des cours de respiration ou de chant
36. Limiter le sucre
37. Prendre des cours de physio
38. Créer des playlists tranquilles sur Spotify
39. Boire du thé au basilic sacré (Pukka en fait un très bon qui s'appelle Tulsi, clarté d'esprit)
40. Arranger les bouquets de fleurs à la manière des Japonais
41. La respiration alternée : Respirer narine par narine, aidée du pouce
42. L'huile de CBD ou des bonbons à base de CBD
43. Prendre des bains
44. Se mettre à l'écriture créative et automatique
45. Prendre des compléments alimentaires au magnésium
46. Prendre soin de son chez soi

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