Instagram s'est engagé à déployer de nouvelles mesures pour s'assurer que les influenceu·r·se·s divulguent systématiquement les publications #sponsorisées.
Suite à une enquête de l'Autorité britannique de la concurrence et des marchés (Competition and Markets Authority), Facebook, qui détient Instagram, va introduire de nouvelles mesures visant à décourager les publicités dissimulées.
Dans le cadre de la répression des #postsponsorisés, Instagram va demander aux influenceu·r·se·s de confirmer s'ils ont reçu une rémunération pour faire la promo d'un produit ou un service avant de publier.
L'application met également en place de nouveaux algorithmes conçus pour repérer les publicités dissimulées. Une enquête récente a révélé que plus des trois-quarts des annonces publicitaires sur Instagram présentent les hashtags #ad et #sponsorisé au milieu, à la fin ou même dans un commentaire.
PublicitéPUBLICITÉ
En outre, l'outil de labellisation "partenariat rémunéré" va être déployé pour la première fois auprès de tous les utilisateurs.
Le directeur général de la CMA, Andrea Coscelli, a déclaré que les nouvelles mesures rendront la tâche "beaucoup plus difficile pour ceux qui ne sont pas ouverts et honnêtes avec leurs followers".
"Pendant trop longtemps, les principales plateformes ont évité d'assumer la responsabilité des publicités dissimulées sur leur site", a déclaré Coscelli. "Cet engagement à s'attaquer aux publicités cachées et à réformer la façon dont les personnes publient sur Instagram - en rendant difficile pour les utilisateurs d'ignorer la loi - est donc un pas en avant très apprécié".
Un représentant de Facebook a ajouté : "Nous sommes heureux de travailler avec l'AMC dans le cadre de nos efforts continus pour contribuer à la transparence sur les partenariats rémunérés sur Instagram.
"Nous sommes également fiers de lancer un programme en collaboration avec MediaSmart, pour aider à éduquer les jeunes sur les contenus de marque et sur la manière de les identifier".
Il est encourageant de constater que 95 % des influenceu·r·se·s français·es qui ont répondu à une enquête menée en 2019, affirment informer leur audience de leurs partenariats - 53 % par le biais d'un hashtag. Il semblerait toutefois qu'une majorité (56 %) de ces personnes semblent encore mal connaître la réglementation de l'ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité) en vigueur.
On apprend également que 63 % des partenariats ne sont en fait pas rémunérés, et que dans la grande majorité des cas (87 %) la rémunération est inférieure à 500 €. Nous sommes donc bien loin des fantasmes que beaucoup d'entre nous associent à la culture des influenceurs.
PublicitéPUBLICITÉ