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3 signes qui indiquent que vous êtes socialement maladroit·e

Illustru00e9 par Norah Stone
Levez la main si vous vous reconnaissez dans une ou plus de ces situations : appeler sa maitresse « maman » à l'école primaire, péter pendant le cours de yoga, liker la photo d’un ex sur Instagram, publiée il y a 53 semaines, faire coucou à quelqu’un qui ne s’adressait manifestement pas à vous. On a tou·te·s déjà fait l’expérience de grands moments de solitude, avec l’envie de se cacher au fond d’un trou. Pour certain·e·s, c’est bien plus souvent que pour d'autres, mais il y a aussi les personnes qui ont simplement l’impression que ça n’arrive qu’à eux.
« Le terme de malaise est assez subjectif, mais d’une manière générale, il s’agit tout simplement de dévier légèrement de ce qui est attendu lors d’interactions sociales, » explique Ty Tashiro, psychologue et auteur du livre AWKWARD : The Science of Why We’re Socially Awkward and Why That’s Awesome. Bien que ces moments de solitude ne cachent généralement aucune intention malveillante, nous avons tendance à avoir une forte réaction psychologique à ce type d'écarts, explique-t-il.
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Faire preuve de maladresse sociale n’est pas la même chose que souffrir de phobie sociale, même si ces deux phénomènes sont très similaires. L’un des symptômes au cœur de phobie sociale est la peur du jugement, explique Debra Kissen, directrice clinique de Light on Anxiety, un centre de traitement de la thérapie cognitivo-comportementale. Les personnes touchées évitent parfois les situations sociales afin de s'épargner tout jugement, ou par simple peur de faire un faux pas, ajoute-t-elle. En revanche, une personne socialement maladroite a tendance à ne pas remarquer les signaux et indicateurs sociaux, bien qu'ils semblent évidents aux autres, nous dit Dr Tashiro.
En tant qu’humains, il est normal de vouloir être compris et d’appartenir à une communauté, dans ce cas, avoir conscience de ce qui est maladroit peut être une bonne chose. « Notre cerveau est censé être sensible à cette maladresse, car cela nous aide à ne pas adopter de comportements qui pourraient nous être préjudiciables, » explique Dr Kissen. « Mais la sensibilité de certaines personnes est extrême. » Le Dr Kissen recommande aux personnes qui ont l’impression d’être constamment sur le point de faire preuve de maladresse d’essayer de se détendre. « Cela permettrait à ces personnes de profiter un peu plus au quotidien, et oui, il est possible qu’elles fassent une mauvaise blague de temps à autre, » dit-elle. « Mais on s'en fiche ! » Ce conseil s’applique aux personnes qui se sentent mal à l’aise dans des situations sociales.
Si vous n’arrivez pas à lâcher prise, ou si vous n’êtes pas sure de ce qui compte comme maladresse, il existes certains signes à observer :
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Vous avez du mal à interpréter les situations sociales

Les personnes socialement maladroites peuvent manquer de compétences sociales, et ont parfois du mal à déchiffrer les signaux, ou savoir comment se comporter lorsqu’elles sont confrontées à ces situations, explique Dr Tashiro. « Elles ont également des difficultés à exécuter les compétences sociales, même lorsqu’elles les connaissent. » Par exemple, vous entrez dans un café et foncez vers la caisse, sans vous rendre compte qu’il y a une queue, ou encore vous oublier de vous présenter à l’hôte en arrivant à une fête. « Certaines de ces actions peuvent être interprétées comme impolies, malintentionnées, ou simplement froides, alors qu’en réalité, ce n’est souvent pas l'intention, » explique-t-il. « Ces personnes n’ont simplement pas fait preuve du tact attendu. »

Vous avez du mal à communiquer avec les autres

« Pour les personnes socialement maladroites, se lancer dans des interactions sociales est comparable à parler une langue étrangère, » explique le Dr Tashiro. Elles ont du mal à comprendre les messages que l’on essaye de leur faire passer, ou même lire les signaux dans l’intonation et les inflexions de la voix. « On peut donc facilement comprendre comment certaines personnes socialement maladroites peuvent mal interpréter certains types de communications, » ajoute-t-il. Les signaux de communication qui peuvent sembler intuitifs pour les personnes à l’aise dans les situations sociales (comme par exemple abréger une histoire quand on remarque que son interlocuteur perd l’intérêt) peuvent nécessiter une certaine pratique pour les personnes socialement maladroites. Dr Kissen raconte qu’elle pratique avec ses patients un exercice de pauses longues, afin de les habituer au malaise.
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Vous avez tendance à vous accrocher à un sujet, presque jusqu'à l’obsession

En général, lorsqu’une personne socialement maladroite aime quelque chose, elle ne le fait pas à moitié, et ça joue parfois contre elles, explique le Dr Tashiro. Bien qu’il soit positif d’avoir des passions et des centres d’intérêt, cela peut rendre les situations sociales encore plus compliquées. Par exemple, discuter d'un sujet alors que tout le monde est passé à autre chose, ou avoir des difficultés à remarquer que vos interlocuteurs ne répondent pas avec le même niveau d’enthousiasme.
Fondamentalement, la maladresse sociale n’est pas une tare et peut même être un trait positif dans certaines situations. Mais si vous avez l’impression que ces moments vous handicapent au quotidien, et que vous êtes déterminé·e à l’idée d’améliorer vos compétences, cela vaut le coup de s’entrainer. Dr Tashiro raconte qu’il était un enfant extrêmement gauche, mais par la pratique délibérée, ces situations sont devenus plus tolérables. Autre conseil : trouver un modèle que vous respectez et que vous voudriez imiter dans ces situations. « Au début, vous aurez peut-être l’impression d’être un imposteur, mais comme pour l’apprentissage d’une langue étrangère, vous deviendrez plus à l'aise avec le temps. »
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