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Et si vous plaquiez votre travail pour cette Saint-Valentin ?

Photo par Nicolas Bloise.
La Saint-Valentin est l'occasion de célébrer tout ce qu'il y a de beau en matière d'amour et de passion. C'est aussi le moment de trier méthodiquement les relations qui n'inspirent pas ces sentiments. Cela peut concerner un·e partenaire qui ne vous aide jamais dans les tâches ménagères, par exemple. Ou peut-être est-ce une carrière à laquelle vous consacrez 50 heures par semaine, mais qui ne vous apporte aucun sentiment d'épanouissement.
Malgré toutes les fois où nous avons pu nous dire que ce n'est "qu'un job", nous savons au fond de nous-mêmes ce que celui-ci exige de nous. En France, selon une étude ADP de 2020, 66 % des personnes déclarent effectuer des heures supplémentaires non rémunérées, et 22 % donne plus de 10 heures gratuites par semaine à son employeur. Même lorsque nous ne sommes pas au travail, nous sommes rarement off. En 2017, une étude révélait que 21 % des Français·es lisent leurs e-mails au réveil dans leur lit, 38 % parcourent leurs e-mails en se préparant ou en petit-déjeunant et 16 % sur le trajet. Seul·e·s 25 % attendent d'être arrivé·e·s au bureau pour consulter leurs e-mails pro. Des chiffres qui, soyons honnêtes, ont certainement dû augmenter avec le télétravail depuis la pandémie.
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Et sans parler de tout le discours qui accompagne notre engagement envers notre travail : plaisanter sur le fait que l'on est marié·e à notre job, que l'on est en "work couple" avec notre binôme, que l'idée de s'engager pleinement à la fois dans sa carrière et dans une relation amoureuse est (surtout pour les femmes) irréaliste, une sorte de polygamie dysfonctionnelle.
Une personne passe en moyenne un tiers de sa vie au travail. L'autre tiers est consacré au sommeil, et le dernier tiers est ce qui reste à partager entre vos ami·e·s, votre famille, votre partenaire, vos voyages et vos hobbys. Mais, comment savoir s'il est temps de donner à votre emploi actuel le fameux discours "ce n'est pas toi, c'est moi" ? Pour le savoir, nous avons demandé aux lect·eur·rice·s de Refinery29 de nous faire part de leurs propres expériences et nous nous sommes entretenus avec Blair Heitmann, experte en carrière chez LinkedIn, au sujet des dernières recherches sur les attitudes au travail.

Vous vous ennuyez

Ce n'est pas aussi grave que ça pourrait l'être, pensez-vous en vous affalant à votre bureau avec le grand café dont vous avez absolument besoin pour passer la journée de travail - que vous passez en grande partie à essayer d'avoir l'air occupé·e. C'est facile, inoffensif et ça paie les factures, mais vous méritez mieux qu'un travail qui n'est que moyen. L'ennui n'est pas seulement ennuyeux, il est mauvais pour vous.
Plusieurs lect·eur·rice·s ont déclaré que le sentiment de ne pas être stimulé·e était un facteur important dans leur désir de démissionner. "Misérable tous les jours", se souvient une personne. "Pas d'évolution. Je déteste mon boss. Je n'apprends plus rien". Ou peut-être n'avez-vous pas l'impression que l'on vous donne les outils nécessaires pour atteindre votre plein potentiel. "En ce moment, je me sens valorisée mais ultra sous-payée et à court de ressources pour faire mon travail au mieux", déclare une autre personne. "Ça me pèse".
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Vous n'êtes pas en phase avec la culture de l'entreprise

La culture d'entreprise n'est pas seulement une caractéristique intéressante à avoir. Les jeunes travailleu·r·se·s sont réellement attenti·f·ve·s à l'environnement de l'entreprise. En fait, Glassdoor a constaté que plus de la moitié des millennials privilégient la culture d'entreprise au salaire. Et d'autres études ont montré que beaucoup accorde une grande importance à l'ambiance au travail.
Nous sommes également très attaché·e·s aux valeurs que nous partageons avec nos employeurs. "En général, je reste dans un job même si je ne m'amuse pas, et je finis par partir à cause du comportement des dirigeants", déclare une lectrice. Une autre personne avoue que, pour elle, une entreprise qui montre qu'elle n'est pas une alliée des questions de justice sociale est une cause de rupture.

Vous n'êtes pas convaincu·e de la mission

En 2016, LinkedIn a compilé un rapport mondial sur ce qui motive les gens à travailler. Sur les 26 000 personnes interrogées, 74 % ont déclaré que faire un travail qui leur donne un sens de l'utilité était très important. Les gens souhaitent s'engager ; croire en la mission peut justifier de longues heures de travail, voire même vous permettre d'en être fier·e. Mais lorsqu'il n'y a pas d'objectif à la base de ce travail, nous ne pouvons nous empêcher de penser que ces heures ne sont qu'une perte de temps. "Le moment où je me rends compte que je ne crois pas en ce que l'entreprise ou l'organisation fait, fabrique ou vend est généralement celui où je sais que j'ai terminé", déclare une lectrice.
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Vous vous demandez si votre manager ou vos collègues vous estiment

Vous interagissez avec elles et eux tous les jours pendant huit heures ou plus. Si vous ne vous sentez pas apprécié·e, si vous êtes montré·e du doigt ou si vous ne recevez jamais d'éloges, pourquoi seriez-vous heureu·se·x au travail ? "Votre boss commence à vous demander de faire de plus en plus de missions mais n'est pas ouvert à discuter d'un changement de salaire ou de titre. Il pense généralement qu'un compliment occasionnel est suffisant. Mais les compliments ne permettent pas vraiment de payer les factures ou de faire avancer les carrières, mon pote", explique une lectrice. Si seulement les compliments pouvaient être échangés contre des €€€.
Elle ajoute : "Lorsque vous mentionnez que vous aimeriez discuter d'une augmentation ou d'une promotion, votre boss déclare quelque chose du genre : Honnêtement, n'êtes-vous pas simplement reconnaissante d'avoir la possibilité de travailler ici ? Tant de gens aimeraient avoir ce travail".

Les toilettes sont le lieu sûr de tou·tes.

Plusieurs lect·eur·rice·s ont parlé du fait de pleurer dans les toilettes ou de trouver des collègues en train de pleurer à cet endroit. Si la plus grande chose qui vous unit à vos collègues est que vous avez chacun·e votre cabine de pleurs préférée, voilà un red flag. Parmi les autres signes qui doivent alerter mentionnés par les lect·eur·rice·s, citons les rêves récurrents sur le travail et le fait de tomber malade plus souvent, probablement en raison du stress.

Vous détestez le dimanche

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Une personne émet l'idée révolutionnaire que le blues du dimanche n'est peut-être pas une réaction inévitable au retour au travail le lundi. "Un énorme red flag est la façon dont je me sens du dimanche soir au lundi matin", dit-elle. "Normalement, je suis prête à commencer la semaine de travail le dimanche et à m'y mettre le lundi. Lorsque je n'aime pas mon travail, il n'y a plus de joie pendant ces périodes. Je ressens un sentiment d'appréhension à l'idée d'y aller". D'autres évoquent "l'anxiété que je ressens lorsque je rentre dans le bâtiment ou que je me connecte à mon ordinateur portable", et le fait "d'être rempli d'effroi avant de vérifier ma boîte de réception".

Vous n'êtes pas vous-même

"Un autre red flag est si je me mets en colère au travail. Je me fâche très rarement, surtout dans un lieu public", explique une lectrice. "Si je suis contrariée au point d'avoir envie de faire quelque chose d'irrespectueux ou de partir (mes parents n'approuveraient jamais, au grand jamais, ces actions, et je respecte toujours beaucoup mes parents bien que je vive loin de chez moi depuis mes études), je sais qu'il est temps pour moi de trouver un nouveau travail". Une autre personne approuve, en disant qu'"être frustrée par de petits problèmes" est un signe qu'il est temps de partir.

Ça fait quelques années

Nous ne bronchons pas quand les gens cherchent un·e seul·e partenaire pour la vie, mais nous le ferions si vous vous attendiez à rester éternellement à votre poste actuel. Il n'y a rien de mal à chercher un changement juste pour le plaisir, pour se lancer un challenge, vivre quelque chose de nouveau et, inévitablement, s'enrichir de cette nouveauté. Étant donné que la nouvelle année est une période où l'on pense à de nouveaux départs, il n'est pas surprenant que la fin de l'hiver et le début du printemps soit la période la plus populaire pour la recherche d'emploi.
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"Devrais-je quitter mon job" est dans votre historique de recherches récentes

Surtout si vous faites des recherches sur Google alors que vous êtes au travail. "Si vous vous demandez s'il n'est pas temps de quitter votre travail, il y a de bonnes chances que vous connaissiez déjà la réponse à cette question", explique Heitmann. C'est vrai, les personnes qui vivent une relation amoureuse saine ne ruminent généralement pas sur leur bonheur.
Il y a un million de raisons pour lesquelles un emploi ne vous correspond pas. Mais ce que nous n'avons pas vu à maintes reprises, c'est la question du salaire. Cela ne veut pas dire qu'elle n'est pas importante ; nous ne travaillerions pas si nous n'étions pas payé·e·s. Une étude menée en 2018 auprès de plus de 4 000 personnes travaillant à temps plein dans plusieurs pays a révélé que, lorsqu'on leur demande quel est, selon elles, le facteur le plus important du bonheur au travail, la plupart des Français·es répondent la rémunération, suivie du sens de la mission et des horaires flexibles. Pourtant, l'étude a également révélé que les Français·es de la génération Z dans leur emploi considéraient le sens de la mission comme la principale raison, suivie par la culture et la localisation de l'entreprise. Pour cette génération, la rémunération arrive en troisième position.
Lorsqu'il s'agit de nos carrières, nous souhaitons vraiment une histoire d'amour digne d'un conte de fées. LinkedIn a récemment découvert que 81 % des professionnel·le·s acti·f·ve·s estiment qu'il est important d'être très ou plutôt heureux dans leur travail. Mais environ 25 % des personnes interrogées se disent malheureuses ou, au mieux, ambivalentes. Alors, vous attendez quoi au juste ?

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