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Diane von Fürstenberg sur l’entrepreneuriat féminin

Depuis qu'elle a lancé son label de prêt-à-porter éponyme en 1972, Diane von Fürstenberg n'a pas cessé d'encourager les femmes. Après avoir vendu plus de 5 millions d'exemplaires de sa robe portefeuille – la fameuse « wrap dress » – Diane est devenue l'un des visages de l'empowerment féminin. Et comme la designer belge-américaine le dira au The New York Times en 1977 : « La minute où j'ai su que j'allais épouser le Prince Egon, j'ai décidé qu'il fallait que je me concentre sur ma carrière. Je tenais absolument à être autonome et ne pas juste être la "femme de". »
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Pas du genre à se reposer sur ses lauriers, DVF a lancé sa propre MasterClass, une série de vidéos à l'adresse de jeunes designers. Au premier jour de la New York Fashion Week de cette année, elle aura organisé un dîner entre femmes entrepreneurs, réaffirmant le besoin pour les femmes d'affaires d'échanger entre elles.
Refinery29 est allée interrogée Diane von Fürstenberg sur les raisons de son succès dans l'industrie et ce que veut dire pour elle d'être « à la tête » de sa propre marque.
Que vouliez-vous faire quand vous étiez petite ? Pensiez-vous que vous deviendrez un jour designer ?
Petite, je n'avais pas d'idées précises de ce que je voulais faire. Tout ce que je savais, c'est que je voulais être « en charge » de quelque chose. (« InCharge » en anglais, en rapport à la campagne #InCharge lancée sur les réseaux sociaux par la designer le jour de la journée de la femme).
La marque a été fondée en 1972 et a beaucoup évoluée depuis. Qui est la femme derrière DVF aujourd'hui ?
J'habille toutes les femmes qui sont en charge de leur destin, de leurs humeurs et de leur carrière. Mes vêtements sont comme des amis pour elles. C'est le genre de pièces qui vous donnent confiance en vous, vous font vous sentir belles sans avoir l'air de trop en faire. Je pense que c'est pour ça que la robe portefeuille a eu et a toujours autant de succès. Parce qu'elle est intemporelle même après toutes ces années.
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Qu'est-ce que ça veut dire pour vous, d'être en charge de son destin ?
Quand on y réfléchit, être « en charge » aujourd'hui c'est prendre un engagement envers soi-même, et réfléchir à ce dont nous les femmes avons besoin pour obtenir ce qu'on veut, quel que soit notre âge, nos corps, nos souffrances. Ça demande du caractère et du courage, et c'est justement pour ça que j'ai voulu créer une plateforme qui connecte les femmes entre elles et encourage cet effort. Etre « en charge » pour moi, c'est être capable de dessiner sa trajectoire, gérer sa vie et pouvoir se dire qu'on s'est faite toute seule. C'est un effort continu qui permet d'affronter les imprévus que la vie vous réserve avec l'esprit clair, confiance en soi et la capacité de ne jamais oublier ce dont vous êtes capable.
Depuis toujours, vous créez des pièces pensées pour libérer les femmes et les aider à être plus sûre d'elles, que ce soit au travail ou pour sortir le soir. Comment avez-vous été capable de maintenir l'ADN de la marque durant tout cette année ?
Le plus dur dans la vie, c'est de rester soi-même et ça vaut aussi pour la créativité. Au cours de ma carrière, j'ai eu énormément de hauts et de bas, mais j'ai toujours tâché de me souvenir qui j'étais et d'où je venais. L'ADN de la marque reste le même car je suis restée la même.
Parlez-nous d'une leçon que vous continuez d'apprendre tous les jours, ou que vous maîtrisez parfaitement, que ce soit professionnellement ou dans d'autres aspects de votre vie.
J'ai forcément des moments de doutes. L'astuce dans ces moments-là c'est de se regarder dans le miroir et de se dire qu'on peut le faire, qu'on en a les capacités. Rappelez-vous que douter de son pouvoir, c'est donner du pouvoir aux doutes.
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